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Analyste en informatique judiciaire

Que fait un analyste en informatique judiciaire?

Un analyste en informatique judiciaire est chargé de rechercher, analyser et préserver les données numériques pour aider à résoudre des affaires judiciaires. Son objectif : trouver des preuves qui peuvent être utilisées devant un tribunal.

Voici ce qu’il fait plus concrètement :

  • Analyse des données : Il scrute les ordinateurs, téléphones et autres appareils pour y dénicher des preuves ou repérer des anomalies.
  • Récupération des données : Même si des fichiers ont été supprimés, sont protégés par un mot de passe, ou ont été chiffrés, l’analyste peut les retrouver grâce à des techniques spéciales.
  • Rédaction de rapports : Après avoir analysé la preuve numérique, il rédige des rapports détaillés qui soutiendront le travail des avocats, juges et enquêteurs dans leurs enquêtes civiles ou criminelles.
  • Collaboration et témoignage : L’analyste agit également comme témoignage expert devant le tribunal, apportant son expertise pour éclairer la cour sur la validité des preuves numériques.
  • Veille technologique : Il reste à l’affût des nouvelles technologies et méthodologies.

Quelle est leur formation ?  

Pour se lancer dans une carrière en informatique judiciaire, il est essentiel d’avoir une formation en informatique et en criminalistique afin de maîtriser les lois liées à l’admissibilité des preuves numériques devant les tribunaux.

Pour devenir analyste en informatique judiciaire, il faut d’abord obtenir un baccalauréat en informatique. Au Québec, voici les universités francophones qui offrent le programme de 1er cycle en informatique : Université de Montréal, Université de Sherbrooke, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Université du Québec à Montréal (UQAM), Université du Québec à Rimouski (UQAR), Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Université du Québec en Outaouais (UQO), Université Laval. Une autre option serait de faire un baccalauréat par cumul en cybersécurité, en suivant trois certificats spécialisés qui sont offerts à l’Université de Montréal et à l’École Polytechnique de Montréal.

Ensuite, il est fortement recommandé d’aller chercher une formation courte en criminologie. Au Québec, voici les universités qui offrent ce programme : Université de Montréal (certificat en criminologie, certificat en enquête et renseignement et mineure en criminologie), Université Laval (certificat en criminologie), Université du Québec en Outaouais (DESS en criminologie).

Formation : spécialisation

Certains employeurs exigent que les candidats aient suivi et réussi le cours donné par le Bureau de la sécurité privée du Québec, option investigation.

L’institut d’apprentissage en criminalité informatique (IACI) du Collège canadien de police propose des formations pour les enquêteurs et les employés de services de police afin de les préparer à enquêter sur les crimes liés à la technologie. Ses programmes incluent : Expertise judiciaire numérique, Enquêtes en cybercriminalité et Enquêtes sur l’exploitation d’enfants sur Internet.

Quels intérêts, aptitudes et qualités sont nécessaires ?

  • Sens des responsabilités;
  • Travail d’équipe
  • Rigueur intellectuelle;
  • Aptitude marquée pour l’analyse;
  • Esprit de synthèse;
  • Facilité de communication;
  • Curiosité intellectuelle
  • Discrétion
  • Résistance au stress

Où travaillent-ils ?

À son compte

Bureaux de services de comptabilité

Cabinet d’avocats

Compagnies d’assurance

Entreprises spécialisées dans les services informatiques

Gouvernement fédéral

Gouvernement provincial

Institutions financières

Sources : Logiciel Repères (Grics) et  https://www.cpc-ccp.gc.ca/programs-programmes/technological-technologique/index-fra.htm#a1

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